La Grande Vadrouille
{{Infobox Cinéma (film) | date de mise à jour = | couleur = long métrage | titre = La Grande Vadrouille | image = | taille image = | légende = | titre original = | réalisation = Gérard Oury | acteur = Bourvil Louis de Funès Claudio Brook | scénario = | dialogues = | musique = Georges Auric Hector Berlioz | décors = | costume = | photo = André Domage Alain Douarinou Claude Renoir | montage = Albert Jurgenson | producteur = Robert Dorfmann | production = | distribution = | budget = | format = | genre = Comédie | durée = 132 minutes 101 minutes pour la version de RFA | sortie = 8 décembre }}1966 La Grande Vadrouille est un film français réalisé par Gérard Oury, sorti en 1966. Ce film, avec le duo Bourvil - De Funès, a été : - pendant plus de quarante ans le plus grand succès d'un film français sur le territoire hexagonal avec plus de 17 millions de spectateurs au cinéma, avant d'être dépassé par Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon en avril 2008,
- pendant plus de trente ans le plus grand succès d'un film sur le territoire hexagonal, toutes nationalités confondues, avant d'être dépassé par Titanic en 1997.
Il est maintenant 3 e au palmarès des 20 films les plus vus de l'histoire en France. SynopsisEn 1942, pendant l'Occupation allemande en France, l'avion de cinq aviateurs britanniques est abattu par la Flak au dessus de Paris. Ses occupants sautent alors en parachute. Le premier atterrit par mégarde sur la passerelle d'un peintre en bâtiment, Augustin Bouvet, le second dans le zoo de Vincennes et le dernier à l' Opéra Garnier chez un chef d'orchestre acariâtre, Stanislas Lefort. Les deux Français doivent alors cacher les aviateurs avant de les accompagner vers la Zone libre afin qu'ils soient rapatriés vers le Royaume-Uni. Pourchassés par les Allemands et notamment par le major Achbach, les fugitifs vont connaître de nombreuses péripéties lors de leur voyage vers la Bourgogne... Fiche Technique - Réalisation: Gérard Oury
- Scénario: G. Oury, Danièle Thompson et Marcel Jullian
- Dialogue : Georges Tabet, André Tabet
- Assistants réalisateur : Serge Vallin, Lucile Costa, Gérard Guérin
- Réalisateur de la seconde équipe: Claude Clément
- Musique: Georges Auric - OEuvres de Berlioz exécutées par l'orchestre de Paris, sous la direction de Robert Benedetti et Jacques Metehem (Editions Hortensia)
- Images : Claude Renoir et pour la seconde équipe: Vladimir Ivanov
- Opérateurs : Alain Douarinou, André Domage
- Décors : Jean André, assisté de Robert André, Robert Christidès, Théo Meurisse, Gabriel Béchir
- Son : Antoine Bonfanti, Urbain Loiseau
- Production: Robert Dorfmann (Les Films Corona), Lowndes Production, Rank - Franco-Britannique
- Directeur de production : Georges Valon, Pierre Saint-Blancat
- Distribution : Valoria Films
- Montage : Albert Jungerson, Laurence Leininger, Janine Oudoul
- Costumes : Tanine Autre, Léon Zay
- Maquillage : Odette et Pierre Berroyer
- Perruques : Carita
- Script-girl : Francine Corteggiani, assistée de Madeleine Billeaud
- Régisseur général : Jean-Pierre Spiri-Mercanton, Marc Goldstaub, Jean Crovin
- Effets spéciaux : Jean Fouchet, Gil Delamare, Claude Carliez, Pierre Durin, Michel Durin, Daniel Braunschweig
- Pays: France
- Tirage : Laboratoire L.T.C de Saint-Cloud - sous titrages : Titra Films Paris
- Format : 35mm, Couleurs, Panavision - Mono
- Tournage : 17 semaines dans les studios de Paris Studios Cinéma et en extérieur dans les vallées bourguignonnes, en Lozère, dans les Causses de l'Aveyron, dans le Chaos de Montpellier-le-Vieux, dans la région d'Alleuze, à Mende, en Suisse, à Paris
- Durée : 2h12
- Date de sortie : 1er décembre 1966 (France)
- Genre : Comédie
- Visa d'exploitation : 31732
Distribution - Bourvil : Augustin Bouvet, peintre en bâtiment
- Louis de Funès : Stanislas Lefort, chef d'orchestre
- Terry-Thomas : Sir Reginald Brook (Big moustache)
- Claudio Brook : Peter Cunningham
- Mike Marshall : Alan Mac Intosh
- Marie Dubois : Juliette, la petite fille du guignol
- Pierre Bertin : Le grand-père de Juliette, directeur du guignol
- Andréa Parisy : Soeur Marie-Odile
- Mary Marquet : La mère supérieure
- Benno Sterzenbach : le major Achbach
- Paul Préboist : le pêcheur
- Henri Génès : Le gardien du zoo de Vincennes
- Colette Brosset : Mme Germaine, patronne de l'hôtel
- Catherine Marshall : Une religieuse
- Mag Avril : La vieille locataire
- Pierre Roussel : Un client du wagon-restaurant
- Rudy Lenoir : Un soldat allemand
- Reinhardt Kolldehoff : Un allemand à la perquisition
- Michel Modo : Le soldat qui louche
- Sieghardt Rupp : Le lieutenant Sturmer
- Helmut Schneider : L'allemand du train
- Hans Meyer : Otto Weber, le kommanfuhrer élégant
- Jacques Bodoin : Méphisto, un résistant
- Gabriel Gobin : Un machiniste résistant de l'opéra
- Clément Michu : Le postier à la gare
- Guy Grosso : Le musicien bavard
- Jean Droze : L'autre musicien bavard
- Paul Mercey : Le moustachu du bain turc
- Christian Brocard : Un employé de la gare
- Fred Fischer : Un colonel allemand
- Claude Salez : Un officier allemand
- Percival Russel : Le soldat allemand assommé
- Raymond Pierson : Un soldat allemand
- Guy Bonnafoux : L'employé du bain turc
- Tony Roedel : Un sous-officier allemand
- Pierre Bastien : Plombin
- Peter Jacob : Un général allemand
- Noël Darzal : Lucien
- Jacques Sablon : Bébert
- Conrad Von Bork : Un autre colonel allemand
- Jerry Brouer : Un soldat allemand
- Jean-Pierre Posier : Patrick, le mécanicien
- G. Birt : Harry, le mitrailleur
- Nicolas Bang : John, le bombardier
- Alice Field : La prostituée
- P. Stutz : Rudy
- H. Faupel : Fritz
- Charly Constant : Ludwig
- Sacha Tarride : Le premier garçon
- Lesprit : Le second garçon
- Hamm : Un S S à l'opéra
- Gary Ramm : Le pilote allemand
- Jean Minisini : un soldat allemand (non crédité)
- Georges Dehelin : Le commandant allemand
- Joachim Weshoff : Faust
- Anne Berger : Marguerite
- A. Kronefeld : Un général à l'opéra
- Bernard Mermod : Le sous-officier greffier
- Rolf Spat : L'aide de camp
- Lionel Vitrant : Barbot
- Guy Fox : Le gros bonhomme
- Raoul Gola : Le pianiste
- Gérard Martin : Le harpiste
- A. Stuart : Dick (non crédité)
- Georges Atlas : Un homme de la gestapo
- Jean Landret : Le guide à Chaillot
- Georges Ruseckis : Le chef S S à Paris
- Horst Miessner : Le premier allemand au hammam
- Jean-François Masson : Le second allemand au hammam
- Claude Rouillard : Le second pêcheur
- Danièle Thompson : Figuration
- André Bézu : "La doublure de Louis de Funès"
- Catherine Prou : Une nonette aux hospices de Beaune
- Edouard Pignon : Un figurant à l'opéra
- Rémy Julienne : Le motard qui prend la citrouille
Autour du film - Le Duo comique avait déjà été réuni pour le film Le Corniaud deux ans plus tôt. Il devait se reformer pour La Folie des grandeurs, mais Bourvil mourut prématurément.
- Sorti en décembre 1966, le film a totalisé pendant longtemps le plus grand nombre d'entrées en France avec plus de 17 millions de tickets vendus. Dépassé par Titanic de James Cameron, 20 millions d'entrées en France, il est finalement détrôné par le film Bienvenue chez les Ch'tis, de Dany Boon, également en passe de détrôner Titanic.
- Le film connut un succès international, y compris en Allemagne où il fut la première comédie présentée à l'écran consacrée à la Seconde Guerre mondiale. Il fut même retenu pour une nomination étrangère aux Oscars en 1967.
- Il est encore possible en 2005 d'admirer la carcasse de la voiture ayant servi à la cascade finale avec le Planeur... Tout près de l'aérodrome de Mende ! En fait, il y a même deux carcasses puisque la scène a été tournée à deux reprises.
- Louis de Funès/Stanislas Lefort dirige la Marche Hongroise de la Damnation de Faust d'Hector Berlioz avec les mouvements réels que devraient avoir un chef d'orchestre. Pour cela, il a répété trois mois devant la glace de son salon et a pris quelques leçons avec le directeur de l'Orchestre national. À la fin de la première répétition, l'orchestre de l'Opéra se lève et l'acclame en « tapant archets contre violons, flûte contre pupitres ». En effet, ces applaudissements étaient totalement improvisés.
- Gérard Oury avait vendu au producteur Henry Deutchmeister un scénario où deux jumelles font traverser la France à l'équipage d'un bombardier britannique abattu par la Flak. Le réalisateur récupéra les droits du projet et substitua Bourvil et De Funès aux deux soeurs. « Les rôles principaux : deux filles? Et alors? Je les transformerai en hommes! » De ce scénario originel ne subsiste que la séquence des Hospices de Beaune.
- La scène durant laquelle Louis de Funès se retrouve sur les épaules de Bourvil et est baladé par celui-ci n'était pas prévue à l'origine dans le scénario et était de la pure improvisation des deux artistes. Mais elle eut tant de succès qu'elle servit pour la réalisation de l'affiche du film, et est aujourd'hui considérée comme une des plus grandes scènes du cinéma comique français.
Répliques célèbresStanislas Lefort, en pleine répétition avec son orchestre, visiblement ravi, félicite son orchestre qui l'applaudit : "Non c'est moi (il applaudit son orchestre). Messieurs c'était très bien ! C'était très bien ! Vous c'était bien ! Vous c'était bien... comme ci comme ça. Dites-moi vous, on ne vous a pas entendu ! Faites attention, faites très attention ! (à tout l'orchestre) Non mais écoutez : j'ai une conception personnelle de l'ouvrage, ce n'est pas assez pris à coeur, ce n'est pas assez orgueilleux ! De l'orgueil bon sang : Papapa Papa Papapa ! Vous me faites gnagnagni ! C'est de la bouillie tout ça ! C'était pas mauvais c'était très mauvais : voilà exactement ! Alors on reprend au 17."
- Big Moustache (aux phoques du zoo de Vincennes) : Hello ! Elle est froide ce matin, n'est-il pas ?
- Stanislas : Non I explique attendez, if I go to the Turkish Bath, I risque, I risque énormément.
- MacIntosh : Yes !
- Stanislas : But if you you go out, si vous sortez, the Germans, les Allemands ils sont là ils vont vous attraper et - rrrirrrirrri - vous allez parler et moi I risque encore plus !
- MacIntosh : Yes !
- Stanislas : Donc I risque on the deux tableaux !!
- MacIntosh : Yes !
- Stanislas : Oui mais enfin vous dites toujours Yes..
- MacIntosh : Yes !
- Stanislas : Ben oui...
- Augustin : Are you ?
- Stanislas : You are ?
- Augustin : Happy.
- Stanislas : Glad... Where is big moustache ?
- Augustin : I don't know, and if you don't know I don't know, non !
- Stanislas : I don't understand !
- Augustin : You, you come with me to pick up Peter.
- Stanislas : Non, you, come with me to pick up Mac Intosh.
- Augustin : Non, non, non, you, you, you
- Stanislas : I beg your pardon
- Augustin : And if you don't come, I, heu, ah ! merde alors ! comment on dit ça ?
- Stanislas : Comment ça « merde alors » ! But alors you are French !
- Augustin : You are not English ?
- Stanislas : No !
- Stanislas : Mister Mac Intosh. It's me ! J'ai des bonnes nouvelles pour vous ! I'have good news for you ! hé hé hé hé
- Achbach : Me too...(en sortant de l'armoire) Ah !
- Stanislas : Aahhhh !! (Il tombe sur le sol)
- Achbach : Où est l'anglais ? Alors !
- Stanislas : Ich bin malade !
- Achbach : Ohhh pas malade ! C'était lui (il tape sur la harpe)
- Stanislas : Non ça c'est une harpe !
- Achbach : Où est l'anglais ?
- Stanislas : Y a un anglais ici ?
- Achbach : Allez, alors ?
- Stanislas : Eh ben alors il... (bafouillant longuement)
- Achbach : Votre explication ne me suffit pas !
- Stanislas : Mais c'est pourtant clair.
- Achbach : Ach so ! Marché noir !
- Stanislas : Euh... Non c'est pour l'entracte. C'est pour l'entracte et j'ai toujours faim alors j'ai l'estomac, l'estomac qui est comme ça - ffffffft - comme ça, alors il faut que je mange et puis p'tites provisions.
- Achbach : Gross filou !
- Stanislas : Ahahah ! Non ! Petit filou !
- Augustin : Évidemment, c’est pas des chaussures pour la marche que vous avez là.
- Stanislas : Puisque vous me le proposez si gentiment, j’accepte !
- Augustin : Quoi ?
- Stanislas : Que vous me prêtiez vos souliers.
- Augustin : Bah, euh, vous chaussez du combien ?
- Stanislas : C'est du comme vous.
- Augustin : Ah bon !
- Un officier allemand s'adressant à Juliette et Germaine (en présence de Stanislas et Augustin) : Femme, jamais commander, mari porter culotte, même quand culotte trop large.
(alors qu'ils partagent le même lit) - Augustin : Non, mais comment vous me trouvez ? Physiquement ?
(Après l'avoir regardé sans rien dire pendant quelques secondes, Stanislas, ne voulant pas répondre, se couche en lui tournant doucement le dos) - Stanislas : Allons ! Il est tard, il faut dormir...
- La mère supérieure : Dites "trente-trois", "TRENTE-TROIS"
- Big Moustache : Thirty-three, thirty-three...
- Augustin : Y a pas d'hélices hélas !
- Stanislas : C'est là qu'est l'os !
- Stanislas : Approchez-vous !
- Augustin : Hein ?
- Stanislas : Approchez-vous !!
- Augustin (aux chiens) : Oh la la la !!... (Stanislas monte sur les épaules de Augustin) Hey la hey hey !! Arrêtez ! Arrêtez !
- Stanislas : Pourquoi voulez-vous les faire arrêter ?
- Augustin : Ben pour vous faire descendre pardi !
- Stanislas : On est très bien comme ça !
- Augustin : Mais dites donc, vous ne croyez tout de même pas que je vais vous trimbaler sur mon dos.
- Stanislas : Allons ne perdons pas de temps à discuter ! Allez ! Allez !
- Augustin : Ça fait trois fois que vous me faites ça ! Mes souliers, mon vélo !
- Le pêcheur : V'la qui s'arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort !
- le major Achbach : De moi vous osez vous foutez !
Diffusion à la télévision françaiseLa première télédiffusion a été faite le 1 er janvier 1976 sur la première chaîne française. Au total, le film a été diffusé treize fois sur la première chaîne et onze fois sur la deuxième chaîne. Il a aussi été diffusé sur d'autres chaînes. Sur la première chaîne, la huitième diffusion a été faite en 1988 et avait rassemblé 46,7 % des téléspectateurs, la onzième en 2002, avait rassemblé 9,0 millions de téléspectateurs, et la douzième en a rassemblé 9,3 millions. Bibliographie - Vincent Chapeau, Sur la route de la grande vadrouille : Les coulisses du tournage, Hors collection, Paris, 2004, ISBN 2258063833.
- Pierre-Jean Lancry, Pleins feux sur... La Grande Vadrouille, éd. Horizon illimité, 2004. ISBN 2847870938
Bibliographie complémentaire - Gérard Oury, Mémoire d'éléphant, Presses Pocket, Paris, 1989
Notes et référencesVoir aussiArticle connexe Liens externes
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